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LE PARTI ET SON HISTOIRE

 Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) est né de la revendication démocratique nationale longtemps étouffée par le système du parti unique en vigueur en République de Djibouti, système imposé par le régime du président Hassan Gouled Aptidon au moyen d'une loi liberticide du 24 octobre 1981 qu'il avait pompeusement baptisée Loi de mobilisation nationale. Ce texte de loi, qui avait mis fin au pluralisme (certes dévoyé) d’avant l’Indépendance, intervenait quelques semaines après l’initiative de personnalités politiques en vue (parmi lesquelles Moussa Ahmed Idriss, Ahmed Dini Ahmed, Omar Osman Rabeh, Djama Yacin et Mohamed Saïd Saleh ) de créer le premier parti d’opposition post-colonial, le Parti Populaire Djiboutien (PPD).

C’est à la faveur du vent de démocratisation qui a suivi l’effondrement du Bloc Communiste et la fin de la Guerre Froide que la revendication démocratique djiboutienne a repris de la vigueur. Elle s'est exprimée par les armes avec la naissance du Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie (FRUD) comme par l’action pacifique avec la création du Mouvement pour la Paix et de la Réconciliation (MPR).

 

Mohamed Djama Elabé

Père fondateur

 

Le MPR a été créé en mars 1992 par le regretté Mohamed Djama Elabé, personnalité politique de premier plan entrée en opposition au régime du président Hassan Gouled Aptidon, qui se braquait à contre-courant face à la revendication démocratique. Ministre de la Santé Publique, réputé pour son intégrité, sa compétence et sa stature d’homme d'État, il venait de marquer sa rupture définitive avec le pouvoir par une retentissante démission en date du 14 janvier 1992. Suivi d’un autre ministre, celui de la Fonction publique, son ami Souleiman Farah Lodon, qui avait longtemps été Directeur Général de l'Éducation Nationale, Elabé permettait à l’opposition civile intérieure de se structurer avec le MPR.

L’action conjuguée du FRUD, qui multipliait les victoires sur le terrain depuis son apparition fin 1991 (il était alors dirigé par Mohamed Adoyta Youssouf auquel allait succéder l’ancien Premier Ministre Ahmed Dini Ahmed en août 1992), et du MPR se révélait efficace. Ces deux organisations étaient bientôt rejointes par l’Opposition parlementaire que présidait le regretté Mohamed Ahmed Issa dit Cheiko et par d’autres groupes politiques tels que l’Union des Démocrates Djiboutiens (UDD), le Mouvement National Djiboutien (MND) ou le Mouvement pour le Salut et la Reconstruction (MSR), pour ne citer que ceux-ci.

Cette pression conjuguée allait affaiblir le pouvoir de Gouled et le contraindre à lâcher du lest. D’autant qu’en juin 1992 l’opposition se coalisait au sein du Front Uni de l’Opposition Djiboutienne (FUOD) créé lors d’une conférence de rassemblement tenue à Paris. Avec pour premier président du FUOD, Mohamed Djama Elabé.

Dès le 4 septembre 1992, le régime soumettait un projet de constitution au peuple djiboutien. La première constitution post-coloniale voyait le jour, assortie d’une loi référendaire (par ailleurs jamais publiée) limitant le nombre des partis politiques à quatre formations. C’était en-deçà des aspirations nationales mais ce n’en était pas moins une victoire des démocrates djiboutiens.

Le MPR choisissait alors d’inscrire son combat dans cette nouvelle légalité et se transformait en un parti politique légalement constitué sous l’appellation de "Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ". Le congrès fondateur du PRD se tenait le 12 septembre 1992 à la résidence djiboutoise du regretté Mohamed Djama Elabé, qui en était élu président. Il était légalisé le 27 septembre 1992, devenant la première formation d’opposition légalisée, devant le Parti National Démocratique de Monsieur Aden Robleh Awaleh.

 

 Le PRD s'implantait sur l'ensemble du territoire national et s'imposait comme un parti de masse. Il se dotait aussi d'un organe de presse hebdomadaire, le Renouveau, qui marquait le paysage médiatique national en se faisant la voix des sans-voix. Le parti participait aux premières élections législatives du 18 décembre 1992 comme à la présidentielle du 7 mai 1993 avec Elabé comme candidat du PRD. Le Rassemblement populaire pour le progrès (RPP) au pouvoir opposait à la puissance électorale du PRD sa machine à frauder et lui volait sa victoire. Aux législatives comme à la présidentielle, le régime ne reconnaissait au PRD que 25% des suffrages. Sans compter la répression grandissante qu'il orchestrait contre le parti et ses partisans.

Suite à la mort aussi brutale que mystérieuse de Mohamed Djama Elabé, survenue le 26 novembre 1996, le régime décidait d'exclure purement et simplement le PRD de la scène politique. Aussi le décrétait-il illégal le 23 mai 1997. A partir de ce jour, la machine répressive s'emballait contre le parti, ses militants et ses sympathisants. Arrestations et détentions arbitraires par la police politique, emprisonnements par une justice aux ordres, agressions physiques et morales, pertes d’emplois et autres activités économiques, intimidations et menaces permanentes, fermetures de locaux et confiscation de matériel de travail...tel devenait plus que jamais leur lot ordinaire.

Mais le PRD et les siens ont résisté contre vents et marées et poursuivi la lutte pour la démocratie et l'État de droit à Djibouti. Ils ont ainsi soutenu le candidat unique de l'opposition à l'élection présidentielle du 9 avril 1999, Moussa Ahmed Idriss, dont la victoire écrasante allait être volée par le régime au profit du successeur désigné du président Gouled, Ismaël Omar Guelleh.

Ce combat du PRD et celui du reste de l’opposition djiboutienne, particulièrement du FRUD, ont fini par arracher au régime d'Ismaël Omar le multipartisme intégral. En vertu de l’accord de concorde et de réformes démocratiques du 12 mai 2001 entre le FRUD et le gouvernement d'Ismaël Omar Guelleh, accord soutenu par le PRD et salué par le peuple djiboutien, le successeur dynastique de Gouled a consenti à l’entrée en vigueur du multipartisme intégral à l’issue de l’expiration de la période de validité de dix ans de la fameuse loi dite référendaire du 4 septembre 1992. Expiration effective depuis le 3 septembre 2002.

La question de la reconquête de la légalité s’est donc posée au PRD. Et plutôt que de tomber dans le grossier piège tendu par le régime et de se tourner vers sa justice aux ordres dans l'espoir de conserver la dénomination à lui arbitrairement déniée de PRD, le parti a décidé de poursuivre la lutte sous une nouvelle appellation. Celle de Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement (MRD) était retenue. Aussi la formation politique a-t-elle fourni l’effort d’une ré-légalisation : elle a tenu son congrès re-fondateur le jeudi 7 novembre 2002 à son siège central de Djibouti-ville (le même depuis la naissance du PRD le 12 septembre 1992) et déposé son dossier de légalisation le dimanche 17 novembre 2002 au ministère de l’Intérieur, obtenant le récépissé  de déclaration sous la dénomination de MRD le lundi 25 du même mois de novembre 2002.

Depuis lors, le parti poursuit la lutte sous cette appellation de MRD. N'en déplaise au régime qui, devant sa pugnacité et sa persévérance, n'a pas trouvé mieux que de dissoudre le MRD par décret présidentiel le 9 juillet 2008 sous l'accusation fallacieuse et sans fondement d'avoir invité l'Érythrée à envahir Djibouti et à bouter Ismaël Omar Guelleh hors du pouvoir au profit de l'opposition.

Un parti est fait de femmes et d'hommes unis par les mêmes idéaux et valeurs. Seuls eux peuvent décider de son destin: il vivra tant que demeurera leur combat au service de leur pays.

 

 

Daher Ahmed Farah (DAF)

Président du MRD

 

Le projet politique

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