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On le sait, un système de santé ne vas pas sans système de sécurité sociale, car il faut financer la santé de la population. Il faut également financer d’autres besoins sociaux des gouvernés, qu’il s’agisse des individus actifs ou des non-actifs. Il faut, par exemple, prendre en charge les risques liés au travail tels que les accidents, financer les allocations familiales, la retraite des anciens travailleurs, la subsistance des chômeurs et des personnes âgées sans pension de retraite, ou encore l’aide aux personnes à besoins spécifiques comme les handicapés.

A Djibouti, nous avons hérité, à l’Indépendance, d’une Caisse des prestations sociales (CPS). Elle avait pour mission de couvrir les soins de santé, les allocations familiales et les accidents de travail pour les travailleurs relevant des conventions collectives. La CPS avait alors une réserve de trésorerie substantielle qu’elle pouvait faire fructifier par voie d’investissement, ce qui lui aurait permis de développer ses activités sociales. Malheureusement, la CPS a été mal gérée et sa réserve dilapidée. Elle a fini par rencontrer des difficultés financières.

Pour résoudre cette crise de mauvaise gestion, les gouvernants ont écarté le directeur et transformé la CPS en un Organisme de protection sociale (OPS) en 1997. Au prix de la suppression de leurs droits aux prestations sociales à plus de 3000 retraités.

La gestion de l’établissement public social ne s’est pas pour autant améliorée. Ses ressources financières ont continué à être dilapidées. Puis, l’Organisme de protection sociale a changé de directeur et est devenu Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) en 2007 suite à une fusion avec la Caisse nationale de retraite (en charge des fonctionnaires).

La CNSS couvre depuis lors tous les secteurs d’activités du pays, sauf les forces armées. Elle est chargée des allocations familiales et de mariage, des indemnités journalières, des allocations de décès, des prestations de soins de santé ainsi que des pensions d'invalidité, de vieillesse et de réversion.

La CNSS, qui a changé de directeur trois fois depuis sa création, a vu sa mission renforcée en 2013 par la mise en place de l’assurance maladie universelle. Elle est donc censée incarner le système de sécurité sociale du pays. 

Mais la culture de mauvaise gestion est toujours à l’œuvre et les ressources de la CNSS restent exposées aux détournements et autres et abus.

C’est dire s’il y a, comme ailleurs dans les autres secteurs de la gouvernance publique, un sérieux problème de gestion de la sécurité sociale djiboutienne.

Nous voulons mettre fin aux pratiques de mauvaise gestion dont souffre la CNSS. Nous voulons également, dans un esprit de solidarité nationale, élargir le champ de la protection sociale.

Pour ce faire, et parallèlement à la garantie à toutes les couches de la population des services sociaux de proximité (éducation, santé, état-civil, police, etc.), il nous faut, entre autres mesures : 

  • Réformer la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) pour la délivrer de la corruption et la rendre plus inclusive, plus efficace, plus efficiente, etc.
  • Protéger les droits des personnes vulnérables (personnes âgées sans pension, chômeurs, handicapés, etc.) et encourager leur autonomie : revenu minimal d’insertion, accès à la santé, à la formation (notamment pour les chômeurs et handicapés), etc.
  • Garantir l’égalité des chances pour combattre les inégalités et favoriser l’autonomie ;
  • Où il le faut et quand il le faut, ouvrir, pour les personnes sans ressources, des banques alimentaires reposant sur la solidarité nationale.  

 

 

Le projet politique

02/05/15 : DAF au micro de Nabad-Nantes

Cycle de conférences du MRD : Thème du jour :TRIBU ET Tribalisme

Afhayeenka dallada Mucaaradka ah ee USN Daahir Axmed Faarax Oo Ka Hadlay Xadhiga Dr

Janvier 2011 : Message de DAF aux Djiboutiens