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Longtemps, les humains se sont contentés de moyens simples pour communiquer à distance : signaux de fumée, sons de tambours, messages portés par des individus, etc. Avec de tels moyens, la circulation de l’information était limitée sur les longues distances.

Plus tard, la situation s’est améliorée grâce aux services postaux dans les pays où ils ont été mis en place.

Il a fallu attendre l’invention du télégraphe électrique (précédé du télégraphe optique) puis de la télégraphie sans fil (TSF), laquelle utilise les ondes électromagnétiques, pour que les communications à distance entrent dans une nouvelle ère.

Puis, le progrès technique se poursuivant, est advenu l’électronique qui a donné un nouvel essor aux télécommunications. C’est l’électronique qui a permis le développement de la radio en média grand public et a favorisé la naissance de la télévision, autre média de masse. C’est encore l’électronique qui a permis l’avènement d’Internet et du téléphone portable.

Aujourd’hui, les télécommunications se sont si développées que l’on assiste à une montée en puissance du virtuel et, corollairement, à une dématérialisation croissante des activités humaines. Les notions de gouvernement électronique (e-government en anglais) et d’apprentissage numérique (e-learning) sont révélatrices de cette tendance lourde.

Alors, avons-nous pris, à Djibouti, le train de ce que l’on appelle déjà la révolution par les télécommunications ou révolution numérique ? Où en sommes-nous ?

Dans la Corne de l’Afrique, Djibouti a longtemps fait figure de pays avancé en matière de télécommunications. La radio y remonte aux années 1950 et la télévision aux années 1960 (1967 plus exactement), tandis que les télécommunications par câble sous-marin et par satellite ont avancé après l’accession à l’Indépendance. 

Pour autant, ni le téléphone fixe, ni le téléviseur ne se sont véritablement démocratisés. Pas plus que, aujourd’hui, le téléphone mobile (portable) et la toile (ou Internet) ne touchent le plus grand nombre.

De sorte que, des décennies après l’Indépendance, et malgré ses équipements modernes de télécommunications (liaisons par câble sous-marin et par satellite), Djibouti connaît un retard considérable dans le numérique. Son coût élevé limite l’accès à Internet qui, au demeurant, ne jouit ni d’un débit satisfaisant pour le commun des mortels, ni d’une bonne fiabilité technique, encore moins d’une liberté de navigation.

Pour remédier à cette situation, qui est au diapason des autres difficultés et retards du pays, les solutions existent, suggérées pour certaines par les problèmes eux-mêmes.

L’état actuel de nos télécommunications n’est donc pas une fatalité. Notre volonté politique est de le démontrer par les actes. En d’autres termes, il nous faut négocier le tournant digital que constitue l’immense accélération de la révolution informatique des années 1980. Pour ce faire :

 

  • Comprendre lucidement les tenants et aboutissements de cette nouvelle ère ;
  • Considérer le digital avec lucidité comme l’une des réponses aux défis socio-économiques de notre pays ;
  • Garantir un accès plein et libre à Internet, notamment en ouvrant de manière raisonnée le secteur des télécommunications et en déployant les réseaux Internet à haut débit sur tout le territoire national ;
  • Transformer l’opérateur Djibouti Télécoms en un moteur de l’économie digitale ;
  • Réduire drastiquement le coût de l’accès à l’Internet haut débit ;
  • Assurer pour tous la formation aux outils et à l’intelligence numériques ; 
  • Mettre en place un cadre juridique et institutionnel adapté au numérique pour favoriser son essor tout en protégeant nos valeurs, nos données, notre vie privée et notre vie citoyenne ;
  • Valoriser et miser sur le capital humain ;

 

De la sorte, le numérique peut être mis au service de :

  • L’éducation pour tous : le numérique permet notamment l’exploitation des données (le nerf de l’information et de la nouvelle économie) et de l’intelligence artificielle ; 
  • La santé pour tous : le digital favorise la prévention, le parcours des patients, ainsi que l’accès aux soins pour toutes les couches et régions du pays. De même, il permet la mobilisation de la télémédecine et de l’intelligence artificielle au service d’une médecine inclusive ;
  • Une économie partagée : le commerce électronique est le futur et le secteur privé doit être encouragé à l’embrasser, sachant que, grâce au digital, l’accès à la finance et à la bancarisation est possible pour le plus grand nombre de nos citoyens ;
  • Une agriculture intégrée :  l’adoption du digital par les agriculteurs permet d’améliorer leurs pratiques professionnelles et donc l’exploitation de nos terres ;
  • Une culture plurielle et accessible :  avec le digital, la culture devient plus accessible, nous permettant ainsi de mieux rester ancrés dans nos cultures nationales tout en nous ouvrant au monde ;
  • Une énergie propre et moins chère : produire une énergie renouvelable et propre mais surtout répondant à nos usages ;
  • Une administration moderne et accessible : l’e-gouvernement ;
  • La ville de demain : la ville intelligente de demain n’est possible que grâce au digital.

Le projet politique

02/05/15 : DAF au micro de Nabad-Nantes

Cycle de conférences du MRD : Thème du jour :TRIBU ET Tribalisme

Afhayeenka dallada Mucaaradka ah ee USN Daahir Axmed Faarax Oo Ka Hadlay Xadhiga Dr

Janvier 2011 : Message de DAF aux Djiboutiens