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On le sait, l’importance de l’énergie dans la vie de l’homme n’est pas à démontrer. Mais comment l'humanité en est-elle arrivée là ?  Et quelle est la situation en la matière à Djibouti ?

Pour faire cuire ses aliments, se chauffer, ou encore s’éclairer, l’humain a dû découvrir le feu, puis apprendre à le produire. 

En dehors du soleil et du clair de lune, le feu a donc été pour l’humain sa première source de lumière. Sa première source externe d’énergie aussi : la cuisson qu’a permise le feu a accru la valeur énergétique des aliments, diminué les parasitoses et éliminé la toxicité de certains végétaux crus.

Avec le feu, l’homme a trouvé une source d’énergie d’autant plus pratique que le combustible lui en était immédiatement disponible : le bois. Le feu de bois est ainsi devenu le premier feu maîtrisé par l’être humain.

Plus tard, les évolutions socio-économiques et techniques ont favorisé la découverte d’autres sources d’énergie : le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Ces énergies ont permis le développement de l’énergie mécanique, sans laquelle il n’y a pas de mouvement contrôlé ni de moyens de transport, ainsi que de l’électricité. En particulier, l’invention de l’électricité a marqué un tournant dans l’histoire de l’humanité puisqu’elle a favorisé la production massive des biens et des services. De sorte que, aujourd’hui, la vie humaine repose à ce point sur l’électricité que le degré d’électrification d’un pays est un indicateur de son niveau de développement.

Ce recours massif à l’électricité en a multiplié les sources puisque, à côté des centrales électriques thermiques (au charbon ou à pétrole), existent des centrales nucléaires, géothermiques, hydrauliques, solaires, éoliennes (force du vent) et marémotrices (force des marées). Mais ces énergies n’ont pas les mêmes propriétés : les énergies géothermique, hydraulique, solaire, éolienne et marémotrice sont considérées comme des énergies propres et renouvelables, même si l’hydraulique est tributaire des précipitations et n’échappe pas au changement climatique. Ces énergies sont donc préférables aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) qui sont épuisables et polluantes. 

A Djibouti, nous n’avons ni charbon, ni pétrole, ni gaz naturel, du moins dans l’état actuel de la connaissance de nos ressources. Pas d’hydraulique non plus. Mais nous avons de la géothermie, du vent, du soleil et des marées. Pourtant, aucune de ces sources n’a été développée et ne fournit de l’électricité. En dépit des milliards de nos francs dépensés en son nom, la géothermie reste à développer. Très peu explorés par nos gouvernants, le solaire, l’éolien et la force des marées demeurent quasiment vierges.

En d’autres termes, le tout pétrole a continué jusqu’à 2011, année de l’interconnexion de notre réseau électrique avec celui éthiopien alimenté par l’hydraulique. Mais cette interconnexion n’a point fait baisser le prix du kilowattheure et l’électricité chère continue de constituer un frein au développement du pays. D’autant que cette interconnexion électrique n’est pas garantie en raison des besoins croissants en énergie de l’Éthiopie elle-même : ce pays de plus de cent dix millions d’habitants se modernise à vive allure et il n’est pas épargné par le changement climatique et son impact sur les ressources hydrauliques. En témoignent les récentes réductions de ses ventes d’électricité au Soudan et à notre pays.

Il y a donc urgence à réagir. Il nous faut notamment :

  • Traduire dans les faits la promesse de baisser les factures d’électricité faite en 2011 par le pouvoir en place ;
  • Développer de manière écoresponsable nos énergies nouvelles et renouvelables : géothermie, énergie solaire, énergie éolienne et énergie marémotrice ;
  • S’appuyer, lorsque cela est pertinent, sur le secteur privé pour développer l’offre énergétique ;
  • Revoir à tous les niveaux la gouvernance énergétique qui est connue pour sa faible efficacité et sa corruption ;
  • Recourir, si la situation l’exige, aux possibilités pérennes de la coopération régionale. 

Le projet politique

02/05/15 : DAF au micro de Nabad-Nantes

Cycle de conférences du MRD : Thème du jour :TRIBU ET Tribalisme

Afhayeenka dallada Mucaaradka ah ee USN Daahir Axmed Faarax Oo Ka Hadlay Xadhiga Dr

Janvier 2011 : Message de DAF aux Djiboutiens