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 La santé, cela n’est un secret pour personne, est la vie. Parce que nous ne sommes pas à l’abri de la maladie, quelle que soit notre condition sociale, nous ne pouvons point nous passer de préserver notre santé et de la rétablir lorsqu’elle est atteinte. 

Le service de santé est donc, dans un pays, un service de première nécessité. C’est pourquoi la santé constitue l’une des fonctions fondamentales de l’État. Dit autrement, un État sans système de santé digne de ce nom est un État qui manque à une obligation première. 

Or, un système de santé ne tombe pas du ciel, il se construit, ce qui requiert des ressources et des moyens. L’État doit allouer les ressources financières nécessaires à la santé publique de manière à la doter à suffisance de professionnels de valeur et décemment rémunérés (personnel médical, paramédical et technico-administratif), de locaux et d’équipements de qualité, de produits et accessoires de qualité, ainsi que d’une gestion efficace. Il doit garantir l’accès de tous à cette santé publique, l’accès des jeunes comme des moins jeunes, des démunis comme des autres. Il doit veiller au maintien à niveau de la santé publique, ce qui exige de la prospective, c’est-à-dire de prendre en compte les évolutions de la société et du monde (notamment aux plans démographique et technologique, etc.). L’État doit, enfin, développer la santé préventive, notamment par la médecine préventive (bonne couverture vaccinale, bonne hygiène du milieu, etc.), et en éduquant la population aux comportements sains : sport, alimentation équilibrée, lutte contre le tabagisme et la drogue, etc. 

Bien entendu, il ne peut y avoir de ressources financières suffisantes, et donc de moyens à la hauteur des besoins sanitaires, sans une économie nationale performante et inclusive (lire la rubrique Économie du présent programme). En effet, c'est de l’économie que l’État tire ses ressources. Que ce soit par l’impôt ou par l’investissement public à caractère industriel et commercial. C’est aussi l’économie qui offre des emplois et autres sources de revenus aux personnes en âge actif, permettant ainsi de réduire le chômage, la pauvreté et, donc, la malnutrition et la maladie. C’est dire l’importance cruciale de l’économie pour la santé publique. 

Il va également de soi qu’un système national de santé ne peut pas se réduire à la seule santé publique : il doit permettre l’exercice d’une santé libérale, c’est-à-dire privée, à côté du secteur public. Ce, pour permettre à ceux qui le peuvent financièrement d’exercer leur liberté de choix en matière de soins de santé et de favoriser la création d’emplois et de revenus pour les professionnels de santé que l’exercice de la médecine privée intéresse. 

En aucun cas, cette dualité du système national de santé ne doit conduire à une santé à deux vitesses où ceux à faible revenu seraient moins bien pris en charge que les autres. Ce serait contraire au principe de l’égalité devant la santé, un droit humain fondamental. 

Les conditions d’une telle santé performante existent-t-elles à Djibouti ? La réponse est malheureusement non. Sous nos cieux, la santé publique n’est ni de qualité, ni accessible à tous. Elle manque de ressources financières suffisantes. Elle manque de professionnels de valeur décemment rémunérés, situation qu’aggrave la fuite des compétences existantes. Elle manque de moyens techniques : locaux, équipements et produits de santé adéquats. Elle manque de gestion performante. La campagne connaît toujours un désert médical tandis que la corruption et la participation financière aux soins découragent les pauvres en ville. Quant à la médecine préventive et à l’éducation sanitaire, elles restent, en dehors des quelques actions périodiques de vaccination, largement à faire. La santé privée est en meilleur état que la santé publique à Djibouti mais elle n’est pas à la portée du plus grand nombre.  

Pour se convaincre de l’état de notre système de santé, il suffit de faire le tour de nos dispensaires, hôpitaux et autres cliniques privées, de regarder leur répartition territoriale, d’observer l’action médicale préventive et la liste des pathologies évitables, ou encore de considérer le nombre de départs pour soins à l’étranger chez les personnes qui en ont les moyens. A commencer par nos gouvernants. 

Les conditions d’une santé pour tous restent donc à réunir dans notre pays. Plusieurs décennies après l’Indépendance nationale du 27 juin 1977 !

Notre volonté politique est de réaliser cette santé que nous souhaitons pour notre peuple. Cela implique notamment de : 

  • Rendre le système de santé accessible, prévisible, efficace, efficient et centré sur le patient et ses besoins ; 
  • Garantir la couverture sanitaire universelle en assurant la disponibilité, la gratuité et la qualité des services de soins de santé primaires ; 
  • Offrir des services de soins secondaires et tertiaires abordables et de qualité ; 
  • Garantir l’accès des démunis aux soins secondaires et tertiaires nécessaires ; 
  • Valoriser les métiers médicaux et paramédicaux à la fois au plan de la formation, du salaire et des conditions générales de travail ; 
  • Renforcer l’efficacité des services des urgences ; 
  • Mettre l’accent sur l’éducation préventive à la santé, ainsi que sur le dépistage et l’intervention précoce ; 
  • Réhabiliter l’hygiène du milieu de vie pour prévenir les maladies que sa dégradation entraîne ; 
  • Encadrer et inscrire le secteur privé de santé dans la politique publique de santé.

 

 

Le projet politique

02/05/15 : DAF au micro de Nabad-Nantes

Cycle de conférences du MRD : Thème du jour :TRIBU ET Tribalisme

Afhayeenka dallada Mucaaradka ah ee USN Daahir Axmed Faarax Oo Ka Hadlay Xadhiga Dr

Janvier 2011 : Message de DAF aux Djiboutiens