Une fois en leur présence, le procureur de la République a tout simplement abandonné l'accusation d'exercice illégal d’activité bancaire sur laquelle les gendarmes de la Section de recherche et de documentation (SRD) disaient enquêter depuis des jours, accusation qu'ils disaient consécutive à une plainte de la banque centrale de Djibouti. A la place, le procureur Maki Omar Abdoulkader a accusé nos membres et sympathisants de mener des activités au titre d'un parti dissout en juillet 2008, à savoir le MRD, et donc d'être dans l’illégalité, accusation que nos camarades ont rejetée à juste titre pour la simple et bonne raison que la dissolution du MRD était illégale car fondée sur un document faux fabriqué à dessein par le régime, que le parti a attaqué le décret de dissolution devant la justice et qu'à ce jour il attend la décision écrite de la cour suprême du pays.
Finalement, le procureur de la République a placé sous mandat de dépôt quatre camarades et relâché les cinq autres.
Les camarades placés sous mandat de dépôt à la prison centrale du pays, Gabode, sont :
- Naguib Ali Gouradi, membre du Bureau national (exécutif) du MRD,
- Le député légitime et président de la 2ème fédération du MRD, Farah Abadid Hildid,
- Mohamoud Mohamed Daher, vice-président de la 7ème fédération du MRD,
- Ibrahim Abdi Indayareh, militant.
Le secrétaire général du parti, Djama Houssein Robleh, figure par les camarades relâchés.
Nous condamnons avec la plus grande vigueur cette décision arbitraire aux motivations purement politicardes et exigeons la libération immédiate et sans condition de nos camarades et la fin des persécutions contre le MRD, principal parti djiboutien d’opposition, qui est si utile au pays.
Pour le MRD
Le président
Daher Ahmed Farah